OCTOBRE 1830 ;
Je suis la fille d'un bûcheron et d'une femme au Foyer. Mes parents s'appellent respectivement John et Mary. Ils ont eu 5 enfants, 5 filles. Je suis l'aînée de la fratrie. J'ai toujours eu tendance à protéger mes petites sœurs alors que c'était moi qui enchainais les sottises. J'ai vécu dans un petit village anglais du nom de Lyddington. En 1830, il se passe rien à Lyddington. Les jeunes hommes du village doivent épouser les jeunes filles du village, quitte à frôler les relations incestueuses. Le problème à Lyddington, c'est qu'on aime pas beaucoup les étrangers. Par contre, nous aimons quand cela amènent leurs richesses. Mes parents s'étaient mis en tête de me faire épouser le fils de la plus grande ferme du village. C'était un partie intéressent pour une fille de mon genre. Le problème c'est que je ne concevais pas de me marier sans amour. J'avais envie de découvrir ce sentiment. De frissonner sous les caresses d'un homme, d'offrir mon âme et mon corps sans réserve. Mais on se fichait complètement de mon avis. J'étais promise à Adam Spencer. Notre mariage devait suivre le mois de l'anniversaire de mes 18 ans.J'avais beaucoup d'affection pour Adam. Mais c'est le genre d'affection que porte une petite sœur à un grand frère. Je ne voulais pas lui faire de peine et pourtant.

La tranquillité de notre village fut perturbée par l'arrivée de Nobles au manoir de Lyddington. On remarquait à leur comportement qu'ils étaient là pour s'amuser. A peine une semaine après leur arrivée, on comptait de nombreuses disparitions. Cela concernait simplement les jeunes filles du village. Comme beaucoup de parent, ma mère m'interdisait de sortir pour ma protection. Les villageois disaient que ces nobles étaient des démons. N'étant pas assez dupe pour écouter ces sornettes, je sortais quand même à la tomber de la nuit. Aimant beaucoup me promener dans la forêt, malgré les disparitions de jeunes filles de mon âge, je m'y sentais en sécurité.
Un soir, dans l'enceinte des arbres, je fis une étrange rencontre. Un homme était en train de se baigner entièrement nu. Les rayons de la lune me permettais de distinguer son torse athlétique et bien plus encore. J'aurai certainement dû m'éloigner, rejoindre le domicile familial. Curieuse, j'admirais ce corps masculin en étant cachée derrière un arbre. L'homme se rendit compte qu'il était observé. Apeurée, je ne bougeais pas, de peur d'être découverte. Les yeux fermés, je l'entendais s'approcher de moi. J'en eu le souffle coupé lorsque je me rendis compte que l'inconnu se tenait devant moi, amusé de la situation.Ce n'est pas bien d'espionner jeune fille.Ce fut ma première rencontre avec Gabriel. Cette phrase avait suffit à me faire fuir. Je me souviens encore de son rire rythmant ma course. Comme j'avais pu être sotte à l'époque.
Discrètement, je me suis renseignée sur cet homme. C'était un marquis très riche. Il aimait beaucoup les distractions que pouvaient lui offrir le monde. Certains le surnommaient le marquis démon.

La veille du mariage, le village était en fête. On n'a pas souvent l'occasion de faire la fête à Lyddington. C'est pour cela, qu'à chaque fois c'est un grand événement. Les rues sont animées par la musique et les rires des habitants. Habillée de ma plus belle robe, je fais partie des danseurs. Alors que je dansais avec le boulanger, quelqu'un vint me solliciter pour une danse. Je ne cachais pas ma surprise en voyant l'inconnu de l'autre soir. Poliment, j'acceptais de me joindre à lui, le temps d'une musique. Même s'il garde les règles de la bienséance, je me sens bizarre entre ses bras. Sans que je puisse réagir, je tombe sous le charme de Gabriel. Il m'entraîne un peu plus loin à l'abri des regards. Je ne sais pas ce qui c'est passé ce soir là. Je ne suis pas une fille facile pour un sous. Je me suis laissée embrasser et caresser impudiquement. Comme une vulgaire catin, je lui ai offert ma virginité. C'est seulement pendant l'acte que j'ai découvert son véritable visage. Avant que j'ai pu lâcher un cri, il m'avait déjà mordu et vidé de mon sang. Il me laissa là, comme un vulgaire objet. On ne tarda pas à retrouver mon corps. Je fus enterrée selon la tradition. Laissant ma famille, mes amis et mon futur époux.

La nuit même qui a suivie mon enterrement, je me réveillais dans ma tombe. Ce n'est pas agréable de se réveiller enfermée dans un cercueil en bois. J'hurlais, frappais avec mes mains et mes pieds comme une hystérique. J'entendis du bruit au dessus de moi. C'était Gabriel aidé de ses amis qui m'ont sorti de la tombe... ce fut ma première nuit en tant que vampire.

Juin 1930 ;
A cause de Gabriel et de sa clic je suis devenue un monstre. Lorsque vous êtes une jeune vampire, il est difficile de contrôler votre soif de sang. J'ai tué et j'y ai pris du plaisir. Gabriel et moi formions un couple. Nous chassions ensemble, allions de soirée en soirée etc. Parfois ma famille et mes amis me manquaient... mais cette nostalgie était vite remplacée par une nouvelle soif.

J'ai appris à manipuler, à charmer autrui, à torturer... à agir sans état d'âmes. Tout était permis !!Je désirais surtout lui plaire...que Gabriel soit content de moi.

Il désirait mordre une nouvelle personne. Il disait que cela était nécessaire pour comprendre le nouveau monde et ainsi repeupler la population des vampires. Rien qu'à l'idée qu'il transforme quelqu'un d'autre, j'en étais jalouse. Je ne supportais pas l'idée qu'il veuille me remplacer. Même s'il n'est pas toujours évidant de comprendre les nouveautés... nous sommes assez intelligents pour découvrir cela par nous même.
Ce sujet était source de nombreuses disputes. Même s'il disait que j'étais sa préférée, je n'en croyais pas un mot. Il allait prendre la vie à une fille plus jolie que moi. Très en colère de cette décision, j'ai décidé de le fuir, lui et ses amis.

Je ne sais pas s'il a pris une seconde pupille. J'ai tout fais pour qu'il ne me retrouve pas. Je me suis retrouvée seule. J'avais à peine 99 ans, ce qui est relativement jeune pour un vampire. J'ai airé en France pendant plus de 10 ans. Loin de l'influence de Gabriel, je n'étais plus le monstre qu'il avait créé. Dès que je le peux, je me nourris de sang animal même si cela à un goût infecte. Je me tairai comme un lapin, vivant comme une ermite, loin de la société.

Les années 1930 furent les plus noires de ma vie. Je me cachais, me forçais à ne plus tuer d'humain. Une multitude de fois j'ai pensé à mettre fin à mes jours... Mon comportement était celui d'une toxicomane en manque de drogue. Ce n'était pas très joli à voir... mais j'ai surmonté ces épreuves...

Février 2030 ;
200 ans. J'ai décidé de vivre à Boston. Je m'efforce de ne plus me nourrir d'humains... Mais,parfois la soif est trop forte...

Je désirais reconstruire ma vie. Ceci est plus évidant dans un endroit où les créatures sont reconnues comme réelles. Je voulais avoir un travail correct, mais lorsqu'on est un vampire, les recherches sont difficiles voir impossibles. De plus, je n'ai aucuns diplômes pour justifier un savoir faire. Par le biais de divers contacts, je suis devenue tueuse à gage. C'est ironique n'est ce pas ? Je ne souhaite plus tuer gratuitement les humains, par contre je me charge d'en assassiner quelques uns pour une grosse somme. Je sais. Je suis une personne ambiguë. On ne peut pas renier sa véritable nature. Je suis un vampire et personne ne peut rien n'y changer. S'il y avait la possibilité que je redevienne humaine, je la saisirai de ce pas.

Dans mon métier, j'ai été vite reconnue. Je travaille pour des personnes très influentes. Grâce à elle, je vis dans un certain luxe. Ne me jugez pas, il n'y a que l'argent qui peut potentiellement me rendre heureuse.

Le seul point noir c'est la solitude. J'ai vécu pendant près de 100 ans sans compagnie. Si cela continu, je risque de devenir folle. Parfois je suis un peu dépassée par le monde qui m'entoure. Je pense que Gabriel avait raison en disant qu'il était nécessaire de créer des nouveaux vampires. Non seulement pour repeupler notre race mais aussi pour comprendre les nouvelles mœurs et technologies. Lorsqu'on a 200 ans, on peut sembler un peu décalée. Mais il est hors de question que je condamne un être à devenir un vampire. De plus, je ne suis pas assez patiente pour avoir un ou une pupille. Je risquerais de lui rompre le cou au bout d'une semaine.

Être tueuse à gage m'a permis d'apprendre à me fondre dans la masse, à m'habiller avec mon temps et surtout à reconstruire une vie... ou plutôt une non vie. Je ne m'occupe pas de ce qui est bien ou mal. Les humains qui protègent les créatures sont risibles... et ceux qui les chassent sont des inconscients.