Ma nuit venait de s'achever. Comme tous les soirs, j'avais arpenter les endroits les plus sombres pour exterminer la vermine de Boston. Seul les plus jeunes et donc inexpérimentés sortaient dans ces temps, les autres ayant bien trop de jugeote pour ne pas se balader à la vue de tous, et se faire étriper en un quart de seconde. Ils étaient donc plus facile à battre, des débutants, et ça en devenait lassant. je me surpris à même vouloir un peu plus d'action. C'était trop rapide, trop facile, et ça ne m'amusait absolument pas. moi qui voulait me défouler, c'était totalement rater. une fois, le soleil levé j'avais pris la direction de la maison familial. Certaines personnes me fixant du regard, surement à cause, de quelques bleus que j'avais attrapé en me battant. J'avais quand même réussi à détruire une tombe, en simplement m'écrasant dessus. je me pressais donc, de rentrer chez moi, ne voulant pas attirer les soupçons, déjà que mon voisinage se posait des questions sur les fréquentes casses qu'il y avait. Mais bon, 'grâce' à une certaine réputation, que mon cher quartier m'avait fait, cela ne les choquait pas tant que ça. j'étais quand même l'ado rebelle, qui avait fugué, et qui faisait je ne sais combien de conneries. Et même en ayant pris de l'âge les gens me voyaient toujours de la même façon. Une fois arrivé, je me rendis compte que tout le monde dormait encore sur leur deux oreilles, regardant mon portable, je me rendis compte que c'était une heure encore et très matinal. ne voulant pas faire de bruit, j'allais enfiler des vêtements propres, un jean, et un maillot assez moulant, pris une petite veste, enfilait des escarpins, et me dirigeais vers la sortie. je pris la direction de mon café préféré, où les boissons étaient à damner. Je fus surprise de voir déjà pas mal de tête dans les rues, et également dans le café. Je rentrais, ne prêtant pas attention au personne, et me faufilais jusqu'à la caisse. je fus arrêté par une voix, bien trop familière. « Fait attention ! Je vais finir par croire que tu me suis ! » . je souriais ironique, me retournant vers Shane. J'avais l'impression qu'on se croisait partout. Malheureusement, les personnes qu'on voulait éviter, et toujours au même endroit que nous. Je remballais toutes les émotions qui se déferlaient en moi, ne montrant que mon côté froid, et garce. Celui que je tenais sûrement de ma mère. « Allons Shane, soyons un peu réaliste. Moi, je te suivrais ? tu sais que je n'aime pas les enfoirés au petit déjeuner. » je me retournais, allant chercher mon café. je fus surprise de voir que toute les tables étaient prises. je me retournais examinant les gens prêt à partir, mais aucun ne semblait bouger leur fesse. jusqu'à qu'un homme, à côté de la table de shane, ne décide de s'en aller. j'allais donc prendre sa place, m'injuriant d'être aussi prêt de lui, mais bon j'avais pas trop le choix.

« Enfoiré, rien que ça !? On dirait qu'il y en a une qui a passé une mauvaise nuit ! Personne pour te câliner, j'imagine ! » mes dents grincèrent sans que je puisse les contrôler. qu'est ce qu'il pouvait m'exaspérer ! je ne pouvais plus le supporter, pas après ce qu'il s'était passé.. mais après tout, c'était sûrement pour le mieux, au delà de la joie incommensurable de m'être débarrassé d'un autre de ce 'type de mec', mon rôle de tueuse me rappelait sans cesse que je ne pouvais entretenir une relation normale, d’autant plus qu'avec un simple humain. donc oui, c'était pour le mieux. et j'essayais de m'en convaincre, ca d'ailleurs toutes ses insultes, le gout de notre relation passée restait ancrée en moi, malgré que je faisais tout pour m'en débarrasser. j’aurais du le sentir, me préparait, je savais que cela finirait comme ça, et pourtant les questions sont toujours là. c'était si soudain, si bizarre. mon instinct me criait qu'il y avait des mensonges, des secrets. mais à ce moment là, je n'était pas prête à les entendre, et malgré que la curiosité me rongeait, je n'était pas sûr qu'elle m'apporterais quelque chose maintenant. puis bon, je ne pouvais faire l'hypocrite, je lui avais caché ma vraie nature. question mensonge, nous étions lotie. « Tente ta chance avec le serveur, avec la tête qu'il se paye, je suis sûre qu'il se contentera d'une emmerdeuse comme toi ! » mes points se serrèrent, et je n'avais qu'une seule envie : lui enlever ce sourire de son visage. je me demandais comment quelqu'un pouvait me pousser à bout, autant. je ne savais pas que c'était possible, croyais moi. je me levais de mon siège exaspéré, et par 'inadvertance' laissais tombé mon café sur son pantalon. « oups. l'emmerdeuse est devenue maladroite. » je prenais la direction de la sortie, alors que j'entendais ses pas me suivre.